Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Les dirigeants du G7 ont souligné, dimanche, leur engagement à renforcer un ordre international “libre et ouvert, fondé sur la primauté du droit”.

Dans un communiqué publié en marge du sommet du G7, organisé du 19 au 21 mars à Hiroshima au Japon, le bloc affirme être “plus uni que jamais” en vue de “relever les défis mondiaux actuels pour un avenir meilleur”.

Le document précise également que les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, le Canada et l’Italie s’engagent à poursuivre leur soutien à l’Ukraine et à promouvoir un monde sans armes nucléaires.

Les dirigeants du G7 ont aussi publié une déclaration sur l’Ukraine dans laquelle ils “réaffirment leur soutien indéfectible” au pays, assurant qu’ils continueront à “contrer l’impact de la guerre sur le reste du monde, notamment sur les personnes les plus vulnérables”.

Par ailleurs, les dirigeants ont souligné l’importance de “la paix et de la stabilité de part et d’autre du détroit de Taïwan” et ont appellé à une “résolution pacifique de la question”. Ils se sont dits, dans ce sens, “prêts à établir des relations constructives et stables avec la Chine”, affirmant qu’il est nécessaire de coopérer avec Beijing sur les défis internationaux.

S’agissant du désarmement nucléaire et de la non-prolifération, le document souligne que les dirigeants du G7 sont déterminés à “parvenir à un monde sans armes nucléaires, en adoptant une approche réaliste, pragmatique et responsable”.

Concernant l’économie mondiale, les pays du G7 se sont engagés à “surveiller de près” l’évolution du secteur financier et à prendre les mesures nécessaires pour la stabilité financière et la résilience du système financier mondial.

S’agissant du changement climatique, les dirigeants comptent travailler ensemble pour atteindre l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050, au plus tard. Ils se sont aussi dits “disposés” à oeuvrer avec les pays en développement et les pays émergents pour accélérer la réduction des émissions.

ng

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Le ministère chinois des Affaires étrangères a convoqué, dimanche, l’ambassadeur du Japon à Beijing, Hideo Tarumi, pour lui exprimer les protestations de la Chine contre les conclusions du sommet du G7, qui s’est tenu le weekend à Hiroshima, au Japon.

Cité dans un communiqué publié dimanche soir par le ministère chinois des Affaires étrangères, le ministre adjoint des Affaires étrangères, Sun Weidong, a exprimé, lors de cette rencontre, le vif mécontentement de son pays au sujet des conclusions du Groupe.

Les dirigeants des sept principaux pays industrialisés (Etats-Unis, Royaume-Uni, Japon, Canada, Allemagne, Italie, France), réunis en présence notamment du président américain Joe Biden, ont publié un communiqué adressant des reproches à la Chine concernant notamment la situation dans la mer de Chine méridionale et d’autres questions se rapportant notamment au dossier nucléaire, à la situation des droits de l’homme dans le pays et à la guerre en Ukraine.

Selon M. Sun, les conclusions du G7 « violent les principes fondamentaux du droit international et l’esprit des documents politiques entre la Chine et le Japon, et sape la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement de la Chine ».

« La partie chinoise est fortement mécontente et s’y oppose résolument », a-t-il dit.

Notant que la question de Taiwan « est au cœur des intérêts fondamentaux » de la Chine, le diplomate chinois a souligné qu’il s’agit d’une question « qui concerne le fondement politique des relations sino-japonaises et une ligne rouge qui ne peut être franchie ».

M. Sun a également rejeté les accusations de « coercition économique » et de « piège de la dette ».

Revenant sur le dossier nucléaire, le responsable a indiqué que la Chine « est fermement attachée à une stratégie nucléaire défensive ».

Le pays « a honoré sa promesse de non utilisation en premier des armes nucléaires et a toujours maintenu ses capacités nucléaires au niveau minimum requis par la sécurité nationale », a dit le responsable.

hn

 
 

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Dix personnes ont été tuées et neuf autres ont été blessées dans une attaque armée samedi contre un groupe de pilotes amateurs de rallye dans la ville mexicaine d’Ensenada (nord), selon les autorités locales.

Des automobilistes participant à une course tout-terrain étaient stationnés au bord d’une autoroute lorsque plusieurs hommes sont sortis d’une camionnette et ont tiré dans leur direction, a indiqué la municipalité d’Ensenada dans un communiqué.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont montré les corps de victimes jonchant une chaussée poussiéreuse à côté de 4×4.

Le bureau du procureur de l’Etat de Basse-Californie, qui couvre la ville d’Ensenada particulièrement touchée par des faits de violences liés à la drogue, a annoncé la formation d’un “groupe d’enquête spécial” pour identifier les tueurs et déterminer les motifs de l’attaque.

Parmi les blessés, certains ont été pris en charge dans l’immédiat par des secours de la Croix-Rouge avant d’être transférés dans des hôpitaux de la ville.

Au Mexique, l’Etat de la Basse-Californie compte le nombre d’homicides volontaires le plus important, attribués pour la plupart à des organisations criminelles. Entre les mois de janvier et avril, 721 meurtres y ont été enregistrés, selon des données officielles.

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Le Cameroun célèbre, le 20 mai 2023, la 51e édition de la fête nationale de l'unité sous le thème "Forces de défense et peuple camerounais, en symbiose pour la sauvegarde de la paix et de l'unité nationale, socle d'un Cameroun fort et prospère". 

À la veille de ce grand rendez-vous, Son Excellence Marie Yvette Koloko, l'Ambassadeur de la République du Cameroun en Côte d'Ivoire, a rencontré les hommes de médias. Dans sa déclaration à la presse, le diplomate est revenu sur les fondements de cette commémoration.

‹‹ Je voudrais dire que c'est la fête nationale de notre pays. Nous ne célébrons pas l'indépendance comme c'est le cas dans la plupart des pays africains. Nous célébrons, plutôt, l'unité de notre pays››, at-elle accélérée. 

Dans la foulée, la représentante du Président Paul Biya en terre d'Éburnie va étayer ses propositions en présentant les différentes étapes qui ont abouti au référendum du 20 mai 1972. Du traité Germano-Allemand de 1886 à ce scrutin marquant la réunification du Cameroun, SEM Marie Yvette Koloko a rappelé toutes les dates qui ont marqué l'histoire de son pays.

La mise sous mandat de la Société des nations (SDN) et la double administration franco-britannique en 1919 ; la mise sous tutelle des Nations Unies, en 1946, après la seconde guerre mondiale ; la fin de la tutelle onusienne en 1959 ; l'indépendance du Cameroun d'expression francophone le 1er janvier 1960 ; la création de la République fédérale du Cameroun avec deux États fédérés en 1961 et l'abolition du fédéralisme par le référendum de 1972.

‹‹A la suite de ce référendum national, il est créé la République Unie du Cameroun. En 1983, le Cameroun décide de changer de nom. Il passe de la République Unie du Cameroun à la République du Cameroun››, at-elle fait savoir.

Poursuivant, l'ambassadeur s'est félicité du leadership et de l'engagement ferme du Président Paul Biya à sauvegarder cet héritage. 

‹‹Ce que nous célébrons, c'est l'unité retrouvée de la nation camerounaise. Cette fête est la réaffirmation par les autorités de leur volonté politique de parfaire et d'approfondir davantage l'unité nationale. Le président de la République, SEM Paul Biya a choisi ce thème parce qu'il reste dans la dynamique constante de la réaffirmation du choix du Cameroun, de l'option camerounaise pour l'unité et l'intégrité du Cameroun››, at- elle désigne.

Profitant de cette tribune avec les médias, Marie Yvette Koloko, a souhaité une bonne fête au chef de l'exécutif de l'Afrique en miniature, le Cameroun. 

‹‹Je saisis cette circonstance heureuse pour adresser mes vives et chaleureuses félicitations ainsi qu'une bonne fête au président de la République, le président du Cameroun. Je joins à ces félicitations l'ensemble du gouvernement de notre pays, mes concitoyens en commençant par ceux de l'ambassade, la diaspora camerounaise en Côte d'Ivoire et dans les autres pays de notre juridiction que sont le Togo, le Ghana et le Burkina Faso.>>

En Côte d'Ivoire, la 51e édition de la fête nationale du Cameroun se déroulera en deux grandes étapes. 

La première, la cérémonie officielle, se déclinera sous la forme d'une réception organisée par la représentante du Cameroun en Côte d'Ivoire à l'intention des autorités, des ambassadeurs et chefs de mission diplomatique, de l'élite camerounaise, de la communauté et des amis du Cameroun.  

La seconde, informelle, s'entendra sur 3 jours. Elle sera meublée d'une opération don de sang, de manifestations sportives et d'une journée gastronomique.

Stéphane Béti

 

 

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« Quelles responsabilités des activistes, blogueurs et influenceurs dans la diffusion des contenus audiovisuels en ligne ? », tel était le thème de la table ronde qui a réuni 60 activistes, blogueurs et influenceurs, le mercredi 17 mai 2023 à Cocody.

Organisée par la Haute autorité de la communication et l’audiovisuel (Haca), cette rencontre avait pour objectif d’instruire les influenceurs, activistes et blogueurs sur les dispositions de la loi N° 2022-979 du 20 décembre 2022 modifiant la loi N° 2017-868 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la Communication Audiovisuelle sur leurs responsabilités et enfin adopter une charte inclusive de bonne conduite.

C’est au procureur de la République, Adou Richard Christophe, qu’est revenue la tâche d’exposer sur le thème de cette table ronde. Pour lui, la liberté doit être encadrée autant sur les réseaux sociaux que dans la vraie vie.

« Ce que l’on ne peut pas faire dans la vie de tous les jours, ce n'est pas derrière un clavier qu'on peut le faire. La liberté d'expression a pris un tournant important avec l'invention d'internet qui permet d'aborder le renforcement des liens sociaux. Il offre beaucoup de libertés aux citoyens. Mais ces libertés sont encadrées par la loi. Cette liberté ne doit pas porter atteinte à la souveraineté nationale, au secret d'Etat, à la défense nationale, au non-respect des institutions de la république, à la dignité de la personne humaine, à l'ordre public, à l'unité nationale et à l'intégrité », a-t-il déclaré.

Dans son élan, le magistrat a précisé qu’avec la Direction de l'informatique et des traces technologiques (Ditt) et la Plateforme de la lutte contre la cybercriminalité (Plcc) ils font la veille des réseaux sociaux. « Chaque fois que quelqu'un commet une infraction, nous avons toujours les moyens de remonter à la personne en question et quand on lui met le grappin dessus, on lui fait subir la rigueur de la loi pénale », a fait savoir le procureur Adou Richard  Christophe.

Par ailleurs à ces infractions, s'ajoute la diffusion des rumeurs mensongères dans l'intention de repousser une communauté contre une autre.

Selon Me René Bourgoin, le Président de la Haca, il a indiqué que la table ronde était une étape dans la dynamique de vulgarisation de la loi n°2022-979 du 20 décembre 2022, qui avait commencé le 31 janvier 2023 avec l'intervention du directeur juridique de la Haca au Cicg.

 « Vous l'aurez compris, l'on est libre de s'exprimer comme on lui souhaite quel que soit le type de support : sites internet, réseaux sociaux, blog, forum de discussion. Il nous faut cependant, éviter de tomber sous le coup de la loi qui prévoit les limites à cette liberté. (…) En Côte d'Ivoire, comme partout dans le monde, le Législateur a jugé essentiel d'assortir cette liberté de conditions », a-t-il indiqué. A la fin de cette table ronde, une charte a été établie et sera adoptée dans les jours à venir.

Mam Ouattara

 

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Deal Source Africa, un programme complet visant à mettre en relation les entreprises africaines avec des investisseurs et des conseillers en transactions et les fonds d’impact africains avec des investisseurs a été officiellement lancé lors du West Africa Deal Summit qui s’est tenu à Accra hier. Le programme contribuera à combler le déficit de financement de 331 milliards de dollars pour les PME africaines, en particulier celles à fort potentiel de croissance, en offrant des solutions adaptées à leurs besoins. Les entreprises et les fonds sont invités à s’inscrire sur le site https://DealSourceAfrica.co/ pour accéder à la plateforme qui a été développée grâce à l’appui financier du fond de l’UKAid, Systèmes de recherche et d’innovation pour l’Afrique (RISA) et a fait l’objet d’un projet pilote en 2022.

Deal Source Africa est une plateforme numérique qui met en relation les investisseurs et les entreprises. On y trouve des salles de marché physiques et virtuelles où les entreprises peuvent rencontrer des investisseurs, et des vitrines de fonds d’impact où les investisseurs peuvent rencontrer des fonds de capital-risque africains et d’autres fournisseurs de capitaux locaux. Des conseillers en transactions compétents sont mis en relation avec les entreprises pour leur apporter un soutien professionnel tout au long de leur parcours de collecte de fonds. Les Deal Officers de la plateforme facilitent la prise de contact avec les investisseurs.

Selon la Directrice générale d’Impact Investing Ghana, Amma Lartey, « la recherche a mis en évidence que l’accélération de la croissance des PME pourrait hâter de manière significative la réalisation des ODD et que la création de liens plus efficaces entre les entreprises, les fonds locaux et les commanditaires pourrait contribuer au déploiement de capital patient plus approprié ». Des plateformes innovantes comme Deal Source Africa, construites et testées avec ses utilisateurs, peuvent donc accélérer considérablement la réduction du déficit de financement des PME ».

Etemore Glover, Directrice générale du Conseil consultatif national du Nigéria pour l’investissement à impact, a déclaré : « La plateforme Deal Source Africa a le potentiel d’accroitre considérablement le financement pour les entreprises et les fournisseurs de capitaux locaux à travers l’Afrique. Nous sommes ravis de pouvoir collaborer avec Impact Investing Ghana sur cette initiative et de la voir se développer à travers l’Afrique grâce à nos partenaires dans d’autres pays. Des plateformes dans l’ensemble de l’Afrique avec des partenaires locaux solides sont essentielles pour combler le déficit de financement auquel nos entreprises sont confrontées ».

Justina Mensah qui dirige le programme Deal Source Africa a fait part des succès remportés par le programme au cours de la phase pilote. La plateforme a permis à 94 entreprises d’entrer en contact avec 18 investisseurs dans les Deal Rooms et a mis en relation 45 entreprises avec des conseillers en transactions pour un soutien individuel, ce qui a permis de finaliser trois investissements. Justina Mensah a invité les entreprises africaines qui cherchent à obtenir des financements, des fonds de capital-risque et d’autres fournisseurs de capitaux locaux à s’inscrire sur le site https://DealSourceAfrica.co/.

km

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Un scientifique congolais, Jean-Jacques Muyembe-Tamfum, et un scientifique belge, Peter Piot, vont être récompensés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour leur engagement de toute une vie en faveur de la santé, a annoncé jeudi l’agence onusienne.

Les Prix du Directeur général de l’OMS pour les leaders mondiaux, qui ont été créés en 2019, seront décernés par le chef de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, à ces deux scientifiques lors de la session d'ouverture de la 76e Assemblée mondiale de la Santé, qui se tiendra le dimanche 21 mai à Genève.

Les deux récipiendaires sont d'éminents scientifiques et leaders de la santé publique qui ont été étroitement impliqués dans la découverte de la maladie à virus Ebola avant d'accéder à des postes de direction dans le domaine de la santé mondiale.

Virus Ebola

Le professeur Muyembe-Tamfum de la République démocratique du Congo (RDC) est reconnu pour son innovation, son leadership et ses contributions novatrices à la gestion et au traitement de maladies telles que la maladie à virus Ebola. Il a joué un rôle essentiel dans l'amélioration des résultats en matière de santé en RDC, dans la région africaine et dans la communauté mondiale.

Le professeur Muyembe-Tamfum est Directeur général de l'Institut national de recherche biomédicale de la RDC à Kinshasa, professeur titulaire de microbiologie à la faculté de médecine de l'Université de Kinshasa et premier président de l'Académie congolaise des sciences.

Il faisait partie de l'équipe qui a découvert le virus Ebola du Zaïre lors de la première épidémie enregistrée en 1976, dans la province de l'Equateur, au centre de la RDC. Il a ensuite contribué à la conception de l'un des premiers traitements efficaces contre le virus et au déploiement de vaccins expérimentaux contre la maladie à virus Ebola. Il a travaillé sans relâche pour renforcer les capacités scientifiques de la RDC, en créant de multiples installations de recherche dans le pays, et a joué un rôle clé avec l'OMS dans la lutte contre les maladies infectieuses.

L'épidémie de VIH/sida

Le professeur Piot de Belgique est reconnu pour son leadership extraordinaire dans la réponse à l'épidémie de VIH/sida et à d'autres défis de santé mondiaux importants. Il a joué un rôle essentiel dans le lancement d'importantes initiatives de santé mondiale telles que l'ONUSIDA, le Fonds mondial et d'autres qui ont amélioré les résultats en matière de santé dans le monde. Sous sa direction, l'ONUSIDA est devenu le principal défenseur de l'action mondiale contre le sida, et a également été le fer de lance de la réforme des Nations Unies en réunissant 10 organisations différentes des Nations Unies.

Le professeur Piot a également joué un rôle dans la découverte antérieure du virus Ebola et dans l'endiguement de la première épidémie connue, en participant à des enquêtes épidémiologiques de terrain. Il a présidé un certain nombre d'initiatives de haut niveau, a occupé de nombreux postes consultatifs de haut niveau, notamment sur la COVID-19, et a reçu de nombreux prix.

Le professeur Piot est conseiller spécial du président de la CE, professeur de santé mondiale et ancien Directeur de la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

« Ces personnes exceptionnelles incarnent un dévouement tout au long de la vie, un plaidoyer sans relâche, un engagement envers l'équité et un service désintéressé pour l'humanité et la santé des personnes », a déclaré le chef de l'OMS. « À une époque d'urgences multiples, de crises sanitaires et de conflits, nous reconnaissons que le leadership en matière de santé publique et de science est plus important que jamais pour faire progresser la santé mondiale. Nos lauréats personnifient aujourd'hui cette passion ».

km

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Les ministres africains, les gouvernements et les dirigeants du secteur privé se réuniront ce mois-ci à Marrakech dans le cadre d'un puissant forum transcontinental afin de poursuivre les alliances en matière de transformation numérique, alors que le monde de la technologie se réorganise dans le sillage des bouleversements numériques mondiaux.

Face à la plus forte correction du marché de ces dernières années, l'Afrique continue d'avancer pour renforcer et unifier un continent à l'aube d'une croissance transformatrice des TIC, le GITEX Africa Digital Summit étant le nouveau point focal de la poursuite d'une vision numérique unifiée.

Ce sommet influent sera le fer de lance d'un programme de conférences inspirant lors de l'inauguration de GITEX Africa 2023 - le plus grand salon de la technologie et des start-ups du continent africain, qui se tiendra du 31 mai au 2 juin - réunissant plus de 500 dirigeants politiques, chefs de gouvernement, investisseurs et universitaires pour explorer la façon dont la technologie et la connectivité redessinent les frontières du développement socio-économique durable pour les gouvernements, les entreprises et la société en Afrique.

S.E. Lacina Koné, directeur général et PDG de Smart Africa - l'organisation panafricaine qui pilote le programme de transformation numérique du continent - est l'un des principaux orateurs. Selon M. Koné, les technologies numériques offrent de nouvelles possibilités de croissance économique en Afrique en accélérant la création d'emplois et le développement des talents, en facilitant l'accès aux services publics et en augmentant la productivité et l'innovation. Toutefois, des défis subsistent.

"Le manque de connectivité dans les régions rurales et isolées, la protection insuffisante des données et le coût élevé de la connectivité en Afrique ont entraîné de nouveaux défis pour les entreprises, les gouvernements et les populations", a déclaré M. Koné, qui supervise le processus de définition de l'agenda numérique de l'Afrique et fait progresser les initiatives continentales clés. "La coopération intra-gouvernementale est le principal moteur de l'adoption et de l'accélération des services numériques, tout en atténuant les difficultés qui en découlent sur le continent africain.

M. Koné fera partie d'un groupe d'experts lors du GITEX Africa Digital Summit, intitulé "Uniting Towards One African Market" (S'unir pour un marché africain). Il expliquera comment les dirigeants africains construisent un avenir numérique sûr, résilient et durable. "Des réglementations souples sont nécessaires pour répondre rapidement à l'évolution du marché et faciliter l'entrée de nouveaux concurrents au profit des consommateurs d'un continent africain uni", a-t-il déclaré.

Le GITEX Africa Digital Summit arrivera au milieu d'une période remarquable de croissance des TIC et de la large bande en Afrique, les statistiques montrant que le continent a la population Internet qui croît le plus rapidement au monde, avec une augmentation de 20 pour cent en seulement un an. L'économie numérique de l'Afrique est devenue l'un des principaux moteurs du progrès transcontinental, associé à un développement important des talents et à un pic des investissements du secteur public et privé.

Jérôme Hénique, PDG d'Orange (France) pour le Moyen-Orient et l'Afrique, Tonny Bao, vice-président de Huawei (Chine), et Saad Toma, Directeur général d'IBM MENA figurent parmi les principaux dirigeants du secteur privé qui s'exprimeront sur les voies critiques permettant de faire progresser les missions de transformation numérique du continent, de la construction d'une Afrique plus numérique et plus inclusive à l'exploration des impacts sociaux et économiques de la 5G.

Parmi les autres têtes d'affiche du programme de la conférence sur le leadership la plus importante d'Afrique figurent S.E. Syed Amin Ul Haque, Ministre des technologies de l'information et des communications du Pakistan, et Babajide Sanwo-Olu, Gouverneur de Lagos (Nigeria), qui prononcera un discours sur les facteurs qui accélèrent le développement de l'Afrique pour en faire la prochaine Silicon Valley.

L'état des lieux de l'économie numérique en Afrique sera un autre point de discussion clé, abordé par S.E. Belete Molla, Ministre de l'innovation et de la technologie en Éthiopie, et S.E. Cina Lawson, Ministre de l'économie numérique et de la transformation au Togo.

"Je suis honoré de participer au GITEX Africa organisé par le Maroc", a déclaré S.E. Molla. "Il crée des opportunités pour les gouvernements, les innovateurs et les experts de premier plan du monde entier de découvrir de nouvelles idées, de construire de nouveaux partenariats, et de se connecter avec des mentors et des investisseurs inspirants. Cela aiderait l'Éthiopie à se connecter à l'espace technologique mondial et aux principaux acteurs.

Accélérer la course épique à la domination de l'IA en Afrique

La prochaine vague de transformation numérique accélérée par la puissance de l'IA générative ainsi que l'impact de l'IA sur les sociétés africaines stimuleront entre-temps des discussions curieuses lors d'une piste dédiée à l'IA le troisième jour de GITEX Africa, où les esprits les plus brillants et les penseurs les plus innovants partageront leurs idées sur la capacité de l'IA à révolutionner les industries, de l'agriculture à la finance.

Adel Alsharji, Directeur de l'exploitation de Presight, basée aux Émirats arabes unis et première société internationale d'analyse de données de grande envergure alimentée par l'IA au Moyen-Orient, prononcera un discours sur l'impact sociétal de l'Intelligence Artificielle.

"L'impact sociétal de l'IA est multiforme et d'une grande portée à l'échelle mondiale, et elle remodèle déjà des secteurs tels que les soins de santé, la finance, l'agriculture, l'éducation et l'industrie manufacturière, et donc notre mode de vie", a déclaré le Dr Alsharji.

"Le continent africain affiche un taux d'adoption rapide de l'IA et une volonté d'explorer et d'exploiter le potentiel de l'IA pour stimuler la croissance économique et relever les défis locaux, pour le plus grand bien des populations. À mesure que l'IA progresse, nous pouvons nous attendre à d'autres innovations et applications positives. Il est toutefois essentiel d'adopter l'IA de manière responsable, en veillant à ce que des considérations éthiques soient prises en compte lorsque nous naviguons dans ce paysage en pleine mutation."

Mustapha Zaouini, président d'AI in Africa, interviendra dans un panel sur l'IA générative responsable. Il a déclaré que, bien que l'Afrique soit confrontée à des défis uniques tels que la disparité de l'accès à l'internet, le continent est en train d'adopter progressivement l'IA.

"L'Afrique explore l'IA pour résoudre des problèmes urgents tels que la pauvreté, le chômage et l'inégalité", a déclaré M. Zaouini.  "Cependant, le niveau de préparation varie d'un pays à l'autre et il est nécessaire d'investir dans les infrastructures, l'éducation et l'élaboration de politiques afin d'exploiter pleinement cette technologie en évolution rapide.

"L'accès aux technologies de l'IA peut uniformiser les règles du jeu, il est donc essentiel de ne pas rester à l'écart. Garantir un accès équitable à la technologie et réduire la fracture numérique sont des étapes cruciales pour préparer l'impact de l'IA en Afrique."

Évolution des villes numériques et orientation vers un avenir sans émissions de gaz à effet de serre

Avec l'élan mondial vers une économie nette zéro, le rôle de la technologie dans la promotion de la durabilité est plus important que jamais.

Une table ronde organisée dans le cadre de la conférence sur les villes numériques de GITEX Africa explorera la manière dont la technologie peut faire progresser un programme Net Zero centré sur l'Afrique, et sera animée par  Dr. Shaoshan Liu, Fondateur et PDG de PerceptIn aux États-Unis ; Mohammed Essaidi, Président MEA de Global Cities Alliance, IEEE au Maroc ; Laurent Roussel, Président de l'Afrique francophone et des îles chez Schneider Electric ; et Gilles Babinet, représentant du gouvernement français au sein du Digital Champions Group (UE) en France.

Parmi les autres orateurs éminents de GITEX Africa, citons Emmanuel Gadret, PDG de l'Afrique francophone chez Deloitte, qui partagera ses idées sur la manière de tracer la voie de la prospérité de l'Afrique en déverrouillant la souveraineté économique et la souveraineté des données ; et le Dr Ray Johnson, PDG de l'Institut d'innovation technologique aux EAU, qui se plongera dans le rôle omniprésent de l'IA générative dans l'alimentation de la croissance économique.

Un lancement historique dans la prochaine grande économie numérique du monde

L'édition inaugurale de GITEX Africa fera ses débuts historiques du 31 mai au 2 juin 2023, accueillant plus de 900 exposants, start-ups et délégations de visiteurs de 80 pays pour trois jours de collaborations intensives entre les secteurs public et privé axées sur les résultats dans la prochaine plus grande économie numérique du monde.

Plus de 250 investisseurs provenant de 34 pays et gérant 200 milliards de dollars US d'actifs seront également à la recherche de technologies révolutionnaires et d'opportunités de co-investissement dans des entreprises technologiques africaines à grande échelle. En tant qu'incubateur de start-up par excellence et pôle d'attraction pour les fonds de capital-risque en plein essor, GITEX Africa offrira une plateforme de prospection inégalée à ces investisseurs, dont 70 % viennent de l'extérieur de l'Afrique.

Le super connecteur est placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Royaume du Maroc, et organisé par l'Agence de Développement du Digital (ADD), l'entité publique qui dirige le programme de transformation numérique du gouvernement marocain sous l'autorité du Ministère Marocain de la Transition Numérique et de la Réforme de l'Administration. 

KAOUN International dirigera le partenariat pour ce projet commercial très attendu, en exhortant la communauté technologique mondiale à se rendre en Afrique, en tirant parti de la puissance de la marque de confiance GITEX Global à Dubaï, le plus grand événement technologique du monde.

Grâce à des politiques favorables à la technologie sur un continent désormais beaucoup plus accessible, les investissements africains montent en flèche. Les analystes prévoient que le marché de la technologie devrait passer de 115 milliards de dollars à 712 milliards de dollars d'ici 2050, tandis que selon Briter Bridges, les start-ups africaines ont levé un total de 5,4 milliards de dollars à travers plus de 900 transactions en 2022. Par ailleurs, la jeunesse de la population et l'urbanisation rapide de l'Afrique accélèrent la croissance économique numérique : 70 % de la population de l'Afrique subsaharienne a moins de 30 ans et 45 % des Africains vivront dans des villes d'ici à 2025.

ng

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La Russie travaille à la suppression du régime des visas avec un certain nombre de pays du monde islamique, a annoncé, jeudi 18 mai 2023, l’envoyé spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l’Afrique et vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.

“Un travail est en cours. Globalement, notre intention est de supprimer le régime des visas. C’est très important à la fois pour le tourisme et pour les affaires”, a-t-il déclaré aux journalistes, en marge de sa participation aux travaux du 14e Forum économique international Russie-Monde islamique à Kazan (800 kilomètres à l’est de Moscou).

M. Bogdanov a également relevé qu’un travail similaire était en cours avec des pays asiatiques tels que l’Indonésie et la Malaisie.

“Globalement, c’est dans cette direction que nous irons, nous avons déjà beaucoup avancé”, a-t-il souligné, notant que “la coopération va dans ce sens”, avec les pays du Golfe.

“Avec nos partenaires traditionnels, la Syrie, l’Irak et l’Égypte. De nombreuses choses ont déjà été faites. Et nous nous attendons à ce qu’il y en ait encore plus”, a poursuivi M. Bogdanov.

Les travaux de Forum économique international “Russie-Monde islamique” (Forum de Kazan) se sont ouverts jeudi. Cet événement de deux jours est considéré comme la principale plateforme de coopération économique entre la Fédération de Russie et les pays du monde islamique.

Selon les organisateurs, 7.210 personnes de 85 pays et 84 régions de la Fédération de Russie se sont inscrites pour participer à cet événement d’envergure.

hn

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Le Royaume-Uni et le Japon ont conclu un nouvel accord “historique” dans les domaines de l’économie, de la sécurité et de la technologie, a annoncé Downing Street dans un communiqué jeudi 19 mai 2023.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le Premier ministre japonais Fumio Kishida ont convenu d’un nouveau partenariat stratégique mondial intitulé “l’accord d’Hiroshima”, en marge de la visite de M. Sunak au Japon pour prendre part au sommet du G7, précise la même source.

Les deux pays vont renforcer leur coopération matière de défense afin de préserver la stabilité dans la région indo-pacifique, ajoute le communiqué. Ainsi le “Carrier Strike Group” britannique retournera dans la région indo-pacifique en 2025, après son premier voyage dans la région en 2021.

“La flotte, composée d’un porte-avions, de ses escortes et de ses aéronefs, travaillera aux côtés des forces d’autodéfense japonaises et d’autres partenaires régionaux pour contribuer à la défense de la paix et de la stabilité dans la région indo-pacifique”, affirme Downing Street.

L’accord prévoit également une “clause de consultation” formelle, engageant Londres et Tokyo à discuter des problèmes de sécurité régionaux et mondiaux et des mesures qui pourraient être prises.

Dans le cadre du nouvel accord, le Royaume-Uni et le Japon lanceront un partenariat sur les semi-conducteurs, avec de nouveaux engagements pour poursuivre une coopération ambitieuse en matière de recherche, de développement et d’échange de compétences, afin “d’améliorer la résilience de la chaîne d’approvisionnement des deux pays sur un marché de plus en plus concurrentiel”.

Par ailleurs, ils comptent mettre en place un nouveau partenariat pour les énergies renouvelables, destiné à accélérer le déploiement des énergies propres au Royaume-Uni, au Japon et dans les pays tiers.

Jeudi, M. Sunak a visité une base navale avant d’accueillir à Tokyo un sommet commercial britannique réunissant des entreprises japonaises telles que Toshiba, Sumitomo et Mitsubishi, qui se sont engagées à investir 18 milliards de livres sterling au Royaume-Uni dans des parcs éoliens, des projets immobiliers et autres.

hn

 
 

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